un jour, une description, les recommencées

3 décembre 2020

Un homme d’une trentaine d’années dans un hôpital. L’espace du secrétariat pour les radios et les scanners est petit, entouré de fauteuils qui servent de salle d’attente. Il est difficile quand on arrive de savoir où aller et on a mis un moment à comprendre dans quel ordre il fallait faire les choses. Quand l’homme arrive, on sent tout de suite qu’il est affolé comme beaucoup d’autres qui doivent faire une radio ou un scanner d’urgence et qui ont peur du résultat. Il est en tee-shirt, short et claquettes comme s’il était sorti de chez lui précipitamment. Il regarde le papier qu’il tient à la main, il regarde les bureaux et se dirige vite vers celui devant lequel il y a quelqu’un. Il attend nerveusement et quand c’est son tour, tend le papier à la secrétaire. Celle-ci lui dit qu’ils ne font pas d’IRM, que des scanners et qu’il a une ordonnance pour un IRM. Il s’énerve et ne cesse de dire qu’il a rendez vous-là ; elle lui répète que ce n’est pas possible, qu’elle n’a pas son nom, elle lui demande le numéro de téléphone où il a pris rendez-vous. Elle essaie mais il refuse toute aide, ne comprennant pas la différence entre scanner et IRM et disant qu’il veut faire lui aussi un scanner. Il part, revient en vociférant. On voit qu’il pense qu’on ne veut pas le recevoir lui, parce qu’il n’est pas français ; il dit « mais j’ai le droit, moi aussi ». On comprend que quelqu’un d’autre a dû lui prendre rendez-vous ailleurs et qu’il a mal compris. On pressent qu’il ne sait pas lire. Il repart encore plus perdu et nous laisse désemparées de ne pas avoir pu l’aider. 

Un jour, une description, le 3 août