un jour, une description, les recommencées

7 octobre 2020

De loin, on perçoit cinq corps d’hommes adultes, jeunes, sur le toit plat d’un immeuble. Cela fait plusieurs jours qu’ils projettent de monter sur cette terrasse mais ils ont hésité sachant que c’est interdit et que toutes les maisons des collines pouvaient les voir. Ils avaient tellement envie de s’échapper des appartements, des cages d’escaliers, et surtout de se retrouver. Ils sont surpris car il en manque un et soulagés quand il arrive avec un thermos de thé. Ils savent qu’ils doivent faire attention de ne pas être trop près les uns des autres. Ils ont dû mal avec ça parce que, d’habitude, ils passent leur temps à se toucher, à faire des « check », à se bousculer, et ils se mettent toujours très près les uns des autres pour écouter de la musique ou bien fumer. Ils s’amusent quand même, certains font les idiots, ils se font rire. Alors que chacun est dans son coin, ils se sentent quand même libres, un instant, quand l’un d’eux se met à danser avec les collines comme décor.

un jour, une description, 4 juin