Une jeune femme pousse une poussette dans un chemin. Elle est sortie pour que la petite prenne l’air pourtant elle n’aime pas ça. Mais ses parents ont été formels, elle doit sortir une fois par jour. Ce qu’elle déteste ce sont les jardins publics avec les autres nounous, les mères, les grands-mères et les enfants. Elle a tout le temps le sentiment qu’elle est jugée, qu’on trouve que la petite n’est pas débrouillarde, qu’elle pleure trop, qu’elle ne s’en occupe pas bien. Quand elle téléphone, elle voit bien les regards noirs que lui lancent les autres femmes. Là sur le chemin, au moins elle est seule. Elle peut téléphoner comme elle veut parce que sinon elle s’ennuie. C’est normal, la petite ne parle pas. Alors elle appelle sans cesse ses copines, la famille, toute la journée pendant qu’elle s’occupe de l’enfant. Elle se dit que plus tard, elle pourra parler à l’enfant. Mais là, elle ne comprend pas pourquoi elle devrait le faire.
un jour, une description, 28 mai