les images

18 avril 2021

Le corps est presque nu, de dos. La jeune femme est assise sur le bord d’un lit ou d’un sofa blanc immaculé. Les jambes sont tournées vers la gauche alors que la tête regarde vers la droite. On ne voit pas son visage. Autour de son bras gauche, un morceau de tissu blanc gris, qui semble entourer le bras et le coude en de multiples plis presque tirebouchonnés. Le blanc de ce morceau de tissu n’est pas clair, ni lumineux contrairement au lit mais au contraire d’un blanc tirant vers les couleurs froides comme les grands rideaux qui ferment l’espace. Ce bout de tissu ne vient rien cacher qui devrait l’être On voit bien qu’il fait le lien coloré entre les plans. On voit bien qu’il fait le lien entre les plis du lit et ceux du turban. Qu’il donne de la force à ce pli du corps, le coude, qu’il aurait peint mollement. Mais on a le sentiment qu’il est aussi un morceau de bravoure, une envie du peintre de faire ces plis et replis, ces nœuds de tissu avec une précision absolue. Voir comment le corps et la scène résistent à cette intrusion. Par ces plis et les replis, mettre en valeur l’aplat subtil du dos. Nous le désigner.